Introduction
L’automatisation des tests est un atout précieux lorsqu’elle est utilisée dans le cadre d’un projet. Elle nécessite généralement une écriture manuelle du code pour créer et exécuter des scénarios de test. Cependant, de plus en plus d’entreprises se tournent vers des solutions d’automatisation dites "no-code" pour éviter d’avoir à coder. Avant de plonger dans ce sujet, il est important de rappeler ce qu’est l’automatisation.
Un test est l’évaluation d’une application ou d’un composant afin de vérifier qu’il remplit les fonctions et critères définis. Il vise à identifier les défauts en comparant les résultats obtenus avec les résultats attendus. Un test automatisé, quant à lui, est une version de ce processus dans laquelle un logiciel prend en charge l’exécution des tests. Au lieu d’avoir un testeur humain qui clique manuellement sur différentes parties de l’application et observe les résultats, un script de test automatisé exécute ces actions rapidement et compare les résultats aux valeurs attendues, permettant ainsi une évaluation plus rapide et plus précise.
Dans cet article, nous allons comparer l’automatisation classique avec du code et l’automatisation no-code, afin de mettre en lumière les avantages et inconvénients de chaque approche.
L’innovation de l’automatisation no-code
L’automatisation no-code, avec des logiciels phares tels que Mr Suricate, Repeato ou Agilitest, apporte une innovation majeure : l’accessibilité. Similaire à l’approche de Scratch, qui permet d’apprendre et de programmer simplement, les outils no-code permettent de dépasser les barrières techniques et d’automatiser des tests sans avoir besoin de compétences en développement. Le gain de temps est également un atout non négligeable, car l’interface intuitive, basée sur le "drag and drop", permet aux testeurs d’effectuer rapidement des tâches simples. Ces outils sont donc efficaces et accessibles à tous, ce qui en fait des solutions idéales pour des projets de courte durée.
Limites de l’automatisation no-code
Cependant, cette accessibilité montre ses limites dans des projets plus ambitieux. Lorsque les scénarios de test et les cas d’usage deviennent plus complexes, les faiblesses de ces outils apparaissent rapidement. Un exemple concret est la nomination des éléments : si le code de base de l’application n’est pas correctement structuré, il peut être difficile de sélectionner un élément précis sans recourir à des techniques comme l’utilisation d’XPath. Certains outils tentent de contourner ce problème en identifiant les éléments par des groupes de classes, mais cette solution n’est pas toujours efficace. De plus, des questions de compatibilité peuvent se poser, surtout si l’environnement de l’application testée est particulier. Enfin, un autre point noir des outils no-code réside dans leur écosystème fermé. Ils limitent souvent les possibilités de test, et leur intégration avec d’autres systèmes peut être insuffisante.
Avantages de l’automatisation avec code
Le principal avantage de l’automatisation avec code réside dans sa liberté et sa flexibilité. Pour des scénarios de test complexes et personnalisés, ce type d’automatisation est souvent mieux adapté. Le testeur, ayant un accès direct au code, peut non seulement détecter les bugs avec précision, mais aussi avoir un contrôle total sur les actions et les résultats attendus. De plus, la possibilité de modifier le code permet de réutiliser certaines étapes de test similaires entre différentes campagnes, offrant ainsi un gain de temps considérable.
Inconvénients de l’automatisation avec code
Cependant, le principal inconvénient de cette approche est le temps d’investissement qu’elle nécessite. Une entreprise doit consacrer du temps à ses testeurs pour coder ces tests et les maintenir à jour. De plus, si le testeur ne possède pas de compétences en développement, une formation sera nécessaire, ce qui représente une phase d’inactivité pendant laquelle les tests ne sont pas directement effectués sur le projet. En résumé, cette phase de création des tests est un pari : l’automatisation doit ensuite permettre de réaliser des gains de temps à plus long terme.
Points à retenir pour choisir un outil d’automatisation
Que retenir de ces informations ? Deux questions majeures se posent :
- Un type d’outil en surpasse-t-il un autre ?
- Quel outil est destiné à quel utilisateur ?
Conclusion : quel outil d’automatisation choisir ?
Dans le contexte actuel du développement logiciel, le choix entre un outil de test avec code ou no-code dépend avant tout des besoins spécifiques de l’organisation. Les outils de test avec code offrent une flexibilité et une puissance incomparables, essentielles pour des projets complexes et de grande envergure. Cependant, ils exigent des compétences techniques avancées et un investissement conséquent en termes de temps et de maintenance.
À l’inverse, les outils de test no-code sont plus accessibles et rapides à mettre en œuvre. Ils permettent d’impliquer un plus large éventail d’acteurs dans le processus de test, mais peuvent montrer leurs limites sur des projets plus sophistiqués.
Le choix entre ces deux approches repose donc sur une évaluation des besoins du projet et des ressources disponibles. Si le projet est court ou que l’entreprise ne peut pas se permettre d’investir massivement dans cette activité, la solution no-code semble être un bon choix. En revanche, si l’entreprise est prête à investir dans l’automatisation avec code, cet effort en vaudra la peine : la qualité du produit final en sera améliorée et valorisée.
Matthis Teplitxky - Testeur QA en alternance