Rex de l'atelier JFTL sur l'Éco-conception des Applications avec Greenspector

Cet atelier visait à explorer le rôle des équipes de tests dans la vérification de l'éco-conception d'une application et à démontrer comment l'outil « Greenspector » peut contribuer à cette démarche. L'exercice s'est appuyé sur le RGESSN (Référentiel Général d’Écoconception des Services Numériques), un guide de bonnes pratiques fourni par le gouvernement français. Ce référentiel est structuré en 8 axes :

  • Stratégie : pertinence, enjeux et pilotage du service numérique
  • Spécifications : éléments de cadrage, moyens mis en œuvre, objectifs et contraintes du projet toute la durée de vie du service
  • Architecture : conception et articulationdes composants applicatifs entre frontend et backend
  • UX/UI : définition des meilleures solutions d’interactions destinées aux utilisateurs
  • Contenus : documents et médias informatifs ajoutés au service numérique par des personnes contributrices et disponibles pour l'utilisateur final.
  • Frontend : ensemble des composants en opération sur un terminal utilisateur
  • Backend : ensemble des composants en opération côté serveur
  • Hébergement : moyens mis en œuvre côté serveur

Suivre cette démarche a pour objectif de réduire l’impact environnemental de l’application ou du service numérique de la définition du besoin jusqu’à la fin du cycle de vie. Des réflexions ont été menées sur plusieurs aspects.

Utilité

Ici, on cherche à éviter de créer un service numérique inutile. D’après le RGESN, pour évaluer son utilité, il faut se référer à des référentiels internationaux (notamment les 17 objectifs de développement durable de l’ONU ou les 9 limites planétaires). On peut également se poser la question de l’existence d’une solution low tech voire no tech.

D’un point de vue test et validation, on peut vérifier ce point en réalisant une analyse du service, accompagnée d’une étude de marché pour savoir si l’application va être utilisée. À intervalles réguliers pendant la vie du service, on peut confirmer l’utilité de l’app en vérifiant qu’elle est utilisée, et en évaluant l’impact qu’elle a sur les critères identifiés.

Impact des services tiers

Dans beaucoup de projets informatiques, on utilise des services tiers ou non issus de développement interne. Il n’existe pas vraiment de moyen de vérifier ce que fournissent des services externes. Il faut leur demander des mesures en amont puis comparer avant d’effectuer le choix de prestataire.

Débit de connexion

Pour ne pas exclure certains publics et minimiser les ressources réseaux à utiliser, il vaut mieux faire en sorte que le service fonctionne pour tout débit de connexion possible. Pour vérifier que le service répond à ce critère, on peut utiliser les simulations de débits présents dans la console développeur des navigateurs pour des applis web et en utilisant les paramètres des terminaux mobiles. (Pour information, il est recommandé de tester en 3G et en 512 Kbs).

Notifications

Pour réduire l’usage de ressources informatiques, il est important que l’utilisateur puisse les désactiver ou choisir la fréquence de réception. Il faut simplement prévoir dans le plan de test les tests de notification. Un outil permettant de faciliter la mise en place et la vérification de ces différents points est Greenspector. C’est un outil de tests automatisés qui lance des mesures sur plusieurs terminaux (web, mobiles) et crée des rapports pour estimer l’impact environnemental de l’application.