Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui travaillent sur des applications métiers dont la conception n’a pas tenu compte des activités que les utilisateurs sont amenés à réaliser. Cela peut ainsi générer frustration, et perte de temps.
À quoi servent les applications métiers ?
Cela peut paraître évident, mais il est toujours bon de rappeler à quoi servent les applications métier, à savoir répondre aux besoins des travailleurs dans l’exercice de leur profession. Chaque métier contient son lot de spécificités dont il faut tenir compte lors du développement de ces applications. Il ne faut pas perdre de vue est qu’une application métier a toujours pour objectif d’aider les utilisateurs à réaliser leurs activités quotidiennes.
Un outil métier doit être vu comme un investissement plutôt qu’un coût. L’adaptation de cet outil aux métiers et compétences des utilisateurs est indispensable pour garantir une efficacité opérationnelle. L’achat d’un logiciel générique peut paraitre économique à court terme mais peut nécessiter de lourds investissements ultérieurs s’il ne répond pas aux besoins des équipes et s’il n’est pas adopté par les utilisateurs.
Aussi, il est important de noter qu’une entreprise disposant d’un outil métier sur-mesure s’assure une meilleure productivité de la part de ses collaborateurs. En effet, une telle application étant faite pour répondre aux besoins des travailleurs, elle leur permet de gagner du temps dans la réalisation d’un certain nombre de tâches qui, d’ordinaire, pourraient être chronophage et donc représenter une perte de productivité et par conséquent, une perte d’argent pour l’entreprise.
Une application métier adaptée aux besoins des utilisateurs permet d’une part de faire gagner du temps aux collaborateurs et d’autre part de faire des économises aux entreprises. En effet, combien d’entre nous se rappelle le temps perdu à essayer de trouver la bonne information, le bon contact, la bonne procédure dans le but unique de faire son travail. Et si nous comptions le temps d’apprentissage, le temps d’onboarding et le nombre d’erreurs/rectifications nécessaires pour simplement faire son travail correctement.
Comment s’assurer que vos applications métiers soient adaptées à vos besoins ?
L’UX (de l’anglais User eXperience) est une discipline à la croisée de nombreux domaines (ergonomie, études comportementales, psychologie cognitive, design, business, marketing,…) qui permet de remettre au centre de la conception l’humain, ses besoins, ses contraintes et ses activités.
L’UX étant à la croisée des besoins business de l’entreprise et des attentes/besoins des utilisateurs, chaque partie prenante doit donc être impliquée dans la création de ces applications métier.
Les conditions de travail passent aussi par les outils mis à disposition des collaborateurs. Afin de créer une application sur-mesure sans risquer de se tromper – ou alors le moins possible – il est important de ne pas négliger l’UX et surtout la recherche utilisateur.
Il est indispensable de chercher à connaitre les contraintes rencontrer par vos collaborateurs dans l’exercice de leur métier en utilisant leurs outils actuels, afin d’imaginer, avec eux, quelles solutions leur proposer.
Il ne faut pas oublier l’utilisateur (toute personne qui va interagir avec l’outil. Pour un outil métier, les utilisateurs seront généralement les collaborateurs). En effet, tout va se jouer autour de lui. C’est ce que l’on appelle une démarche User Centric. Cette démarche consiste à impliquer l’utilisateur dans le processus de conception et de création de l’application.
En partant de ce constat, il est donc primordial de les faire participer à la création de leurs propres outils. Pour ce faire et pour arriver à un résultat satisfaisant pour les salariés, la première étape consiste à réaliser des entretiens utilisateurs afin de comprendre les problèmes rencontrés dans l’exercice de leur métier et de les interroger sur leurs attentes et leurs besoins. Il est indispensable de les garder dans tout le processus de conception de l’outil. Nous pouvons mobiliser différentes méthodes selon les phases de conception comme les entretiens, les questionnaires, l’observation ethnographique, des ateliers de co-conception, de simulation et de tests utilisateurs.
Ces méthodes peuvent prendre différentes formes et chacune d’elles répond à un objectif bien précis. Par exemple, le tri de cartes est un atelier qui permet de définir l’architecture et l’arborescence de la future application afin de mieux répondre aux modèles mentaux ainsi qu’aux process des utilisateurs.
Anthony PLANCOULAINE – Consultant UX